Victime de maux de tête ou de migraine ? Le stress y est peut-être pour quelque chose

Victime de maux de tête ou de migraine ? Le stress y est peut-être pour quelque chose

Il faut tout d’abord commencer par distinguer les deux grands types de maux de tête : la migraine et la céphalée (de tension).

La migraine

Se déclare habituellement sous forme de crise pouvait durer de quelques heures à 3 jours. Elle concernerait une personne sur 5 environ, soit plus d’1,5 milliards d’individus à travers le monde, ce qui en fait donc une affection très courante. Néanmoins, si des traces existent de son diagnostic et de son traitement dès l’Égypte antique et qu’Hippocrate en fait une description dès 400 av. J. ⁠-⁠C., la nommant alors « aura », elle n’a été officiellement reconnue comme maladie qu’en 1999.

Le nom « migraine », quant à lui, est attribué à Claude Galien, médecin grec de l’Antiquité, et est dérivé du latin « hemi » (demi) et « crania » (crâne), en référence à la douleur plus marquée d’un côté que de l’autre.

La personne ressent le plus souvent la douleur à certains points précis : tempe, arcade, yeux, à la base du crâne. Celle-ci est souvent battante (« pulsatile »), c’est-à-dire qu’elle se ressent davantage avec les battements du cœur. La crise de migraine peut s’accompagner d’autres symptômes assez typiques comme des vertiges, des nausées, des vomissements, une intolérance à la lumière ou au bruit. Elle perturbe également fortement la concentration, rendant le travail quasi impossible.

Les causes de la migraine

La migraine est due à une excitabilité neuronale anormale, comme c’est le cas pour l’épilepsie ou certains troubles du mouvement (dyskinésies paroxystiques).

Si la migraine a une origine génétique, elle ne dépend pas d’un seul gène, mais bien d’une association complexes de variants génétiques : depuis 2010, environ une douzaine de gène ont été identifiés comme régulant la sensibilité aux migraines, selon l’Inserm. Ces derniers réagissent à des facteurs environnementaux pour déterminer la probabilité d’une crise.

Lors d’une migraine, on remarque une inflammation du « nerf trijumeau », lui-même composé de trois paires de branches :

  • La paire des nerfs ophtalmiques ; douleur aux yeux et aux arcades
  • La paire des nerfs maxillo-faciaux ; douleur à la mâchoire et au niveau du nez
  • La paire des nerfs qui entraîne une douleur à la base du crâne, à l’arrière

Les vaisseaux sanguins de ces zones vont en effet provoquer des douleurs en se dilatant. Néanmoins, certains facteurs externes peuvent déclencher les crises, tels que :

  • Un changement de rythme : un effort suivi d’un relâchement, la migraine aura tendance à se déclarer lorsqu’on se détend.
  • Menstruations : les variations hormonales lors des menstruations ou de l’ovulation peuvent déclencher des migraines.
  • La lumière vive, le bruit, certaines odeurs.
  • Une réaction émotionnelle (même positive) à certains événements
  • Le stress

Il n’existe pour le moment aucun traitement à proprement parler. L’approche actuelle consiste à identifier les déclencheurs pour pouvoir les éviter au maximum.

L’influence du stress sur les migraines

Une étude allemande a démontré que le stress, en plus d’être un facteur déclenchant, était également un facteur aggravant : au-delà de potentiellement provoquer les migraines, il serait aussi responsable de leur fréquence et de leur sévérité.

Cette étude s’est basée sur un échantillon de 5159 participants entre 21 et 71 ans. Durant 2 ans et à raison de 4 fois par an, il leur a été demandé d’évaluer leur niveau de stress sur une échelle de 0 à 100 et évaluer leurs maux de tête (qu’il s’agisse de céphalées de tension, de migraine, ou de maux de tête « non identifiés »).

Cette étude a révélé que, peu importe le type de mal de tête, l’augmentation du stress était associée à un nombre accru de maux de tête par mois. Une hausse de 10 points sur l’échelle du stress s’accompagnait d’une augmentation des céphalées et des migraines (respectivement de 6.3% et 4%).

« Le stress peut être un facteur majeur de céphalées, un accélérateur de leur progression, de leur chronicité, et de leur sévérité. Un véritable cercle vicieux car le mal de tête lui-même est un facteur de stress » selon le Dr Sara H. Schramm, co-auteur de l’étude.

Une des façons de limiter la gravité et la fréquence des migraines est donc de trouver des méthodes de soulagement du stress. À cet effet, de nombreux dispositifs existent, en plus de méthodes traditionnelles telles que la méditation et la relaxation. De nombreux matelas de massage proposent d’automatiser et de faciliter la détente. Par exemple, l’ANDUFIT a été spécifiquement développé pour soulager le stress et la tension au quotidien, sans nécessité un thérapeute.

Céphalées de tension

Se manifeste par des douleurs constantes au cours de la journée, qui peuvent parfois s’intensifier. La douleur d’une céphalée a tendance à être plus diffuse que celle d’une migraine et n’entraîne généralement pas de vomissements, mais elle est généralement présente tout au long de la journée, jusqu’au coucher. 

Les causes de la céphalée

Il n’existe pas de statistiques officielles concernant le nombre de personnes souffrant de céphalées de tension à travers le monde, mais on estime qu’entre la moitié et les trois quarts des personnes de 18 à 65 ans en ont souffert au cours de l’année. Si leur intensité varie, elles peuvent s’avérer malgré tout très handicapantes.

Problème neurologique ou musculaire

Des tensions musculaires dans le corps, surtout lorsqu’elles se prolongent dans le temps, peuvent mener à des céphalées de tension. Qu’il s’agisse du dos, des épaules ou du cou, il est nécessaire de détendre les muscles pour pouvoir soulager les maux de tête.

Sinusite

Le mal de tête peut également être causé par une infection virale. En effet, la sinusite peut entraîner une déshydratation des voies nasales et un épaississement des muqueuses internes. L’air, ne pouvant plus passer par les sinus, va créer une surpression, qui à son tour va entraîner le mal de tête.

Problème à la mâchoire ou aux dents

Des douleurs au cou et à la mâchoire peuvent causer des céphalées, les articulations de la mâchoire étant reliées au nerf maxillo-facial. La douleur peut être ressentie comme provenant des dents, sans que cela ne soit forcément le cas : il peut s’agir d’un trouble neurologique.

Néanmoins, un défaut d’occlusion dentaire peut lui aussi entraîner l’apparition de maux de tête.

Fatigue des yeux

Des troubles de la vision non soignés, ou un manque de sommeil, peuvent entraîner l’apparition de céphalées.

Stress

La céphalée de tension survient souvent suite à un excès de stress, qui va créer des tensions musculaires. Les secrétions acides deviennent excessives et remontent jusqu’au voies aériennes supérieures pour causer les maux de tête.

Il s’agit donc avant tout d’une origine psychologique, c’est pourquoi on a généralement recours, en plus de l’otorhinolaryngologue (ORL), à un psychologue.

De nombreuses approches permettent de limiter l’accumulation de stress et de soulager la tension physique. Divers appareils permettent également d’automatiser et de simplifier ce soulagement : l’ANDUFIT en est un exemple.

Douleur soudaine et intense : attention aux AVC !

Faites néanmoins attention aux douleurs anormales qui surviennent brutalement, surtout si la personne n’est pas sujette aux maux de tête. Ces douleurs peuvent indiquer les premiers stades d’une affection grave telle qu’un AVC, une rupture d’anévrisme, une hémorragie cérébrale, une méningite ou une tension excessive à l’intérieur de la boîte crânienne.